Bon nombre des médias font état de la variole du singe avec plus de 200 cas confirmés dans le monde. Différentes agences de santé ont tiré la sonnette d’alarme concernant cette maladie d’un point de vue communautaire et de santé publique. Hélas, le reportage médiatique met trop l’accent sur les personnes homosexuelles bien que certains pays n’aient qu’un cas détecté !

Un reportage adéquat 

Or, le 23 mai 2022, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH / SIDA (ONUSIDA) a exprimé son inquiétude sur le reportage concernant la variole du singe et l’utilisation d’un langage, des images et des caricatures des personnes Lesbiennes, Gai, Bisexuelle, Trans et Queer (LGBTQ) ou Africains. Ce type de reportage, avance l’ONUSIDA, renforcie l’homophobie et des stéréotypes racistes et exacerberai la stigmatisation envers ces populations.

En reconnaissant qu’un bon nombre de cas de la variole du singe furent détectés parmi les homosexuels et bisexuels masculins et des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, et en faisant un parallèle autour de la réponse contre le SIDA, l’ONUSIDA a fait ressortir que la stigmatisation et faire porter le chapeau à un certain groupe de personnes peut rapidement miner la réponse contre la variole du singe.

Matthew Kavanagh, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA a déclaré que la stigmatisation et le blâme minent la confiance et la capacité à réagir efficacement lors d’épidémies comme celle-ci. Il poursuit : « L’expérience démontre que la stigmatisation de la rhétorique peut rapidement neutraliser les réponses fondées sur des données probantes en attisant les cycles de peur, en éloignant les gens des services de santé, en entravant les efforts pour identifier les cas et en encourageant des mesures punitives inefficaces. »

La transmission et la prévention

L’ONUSIDA informe que la variole du singe est transmise aux humains par contact étroit avec une personne ou un animal infecté, ou avec du matériel contaminé par le virus. Elle peut survenir par contact direct avec le sang, les fluides corporels ou les lésions cutanées ou muqueuses d’animaux infectés.

Le virus pénètre dans l’organisme par la peau (même si elle n’est pas visible), les voies respiratoires ou les muqueuses (yeux, nez ou bouche). Il n’est pas considéré comme une Infection Sexuellement Transmissible (IST) mais peut être transmis par contact direct pendant les rapports sexuels.

Le « California Department of Public Health » préconise un certain nombre de mesures qui peuvent être prises pour prévenir l’infection par la variole du singe : 

  • Isoler les patients infectés des autres qui pourraient être à risque d’infection.
  • Pratiquer une bonne hygiène des mains après un contact avec des animaux ou des humains infectés. Par exemple, se laver les mains avec de l’eau et du savon ou utiliser un désinfectant pour les mains à base d’alcool.
  • Éviter tout contact avec des animaux susceptibles d’héberger le virus (y compris des animaux malades ou trouvés morts dans des zones où sévit la variole du singe).
  • Éviter tout contact direct avec tout matériel, comme la literie ou le linge, qui a été en contact avec un animal ou un patient malade. (Le virus de la variole du singe peut être tué avec une machine à laver standard avec de l’eau tiède et du détergent.) 
  • Utiliser un équipement de protection individuelle (EPI) approprié lors des soins aux patients, qui comprend une blouse, des gants, un respirateur et une protection oculaire.

Fokeerbux N.A.
Président
Y
oung Queer Alliance

Pin It on Pinterest

Share This